Du fait d’une croissance des villes non contrôlée et caractérisée entre autres par l’occupation irrégulière des emprises publiques, la mise en œuvre des projets d’équipements ou d’infrastructures, visant à rattraper le déficit en la matière et à anticiper les besoins en services urbains liés à cette croissance, se heurte, dans les villes de l’Afrique au sud du Sahara, aux problèmes sociaux, financiers et économiques induits par les opérations rendues indispensables de libération desdites emprises.

            À cet égard, la ville de Douala en est la parfaite illustration. Dans cette métropole économique à la croissance démographique vertigineuse et où le dynamisme des acteurs économiques défie les règles élémentaires de l’occupation du domaine public, tout donne la nette impression que le renouveau urbain passe désormais, inévitablement, par des opérations de déconstruction et de reconstruction.

            L’on peut donc aisément comprendre que l’experte en gestion sociale et environnementale des projets, Jacqueline Élisabeth Mbocksi, ait cru devoir partager le fruit de ses denses réflexions en lien avec la problématique de l’ingénierie sociale des projets qui s’inscrit, au quotidien, au cœur de ses préoccupations.